L’école de Thil

Publié le Mis à jour le

 Construction et inauguration de l’école de Thil

  Jusqu’au début du XIXème siècle, la grande majorité de la population était anaphabète. Quelques-uns, parmi les bourgeois, savaient signer, souvent de façon malhabile, mais en dehors de quelques fils de famille instruits par des précepteurs particuliers, la pluspart des gens ne savait ni lire ni écrire.

Dans quelques endroits, des initiatives privées, venant souvent d’ecclésiastiques, pourvoyaient à l’entretien d’un maître d’école, mais ces efforts demeuraient isolés. Sous le 1er Empire, passaient dans les villages des « marchands d’instruction » qu’il fallait rémunérer.

Ce n’est qu’à la Restauration, vers 1820, qu’un maître d’école utilisa de façon permanente les locaux de la nouvelle mairie de Thil qui n’était alors, rappelons-le qu’une petite maison sur le Plassa achetée par la municipalté en 1815.

Ces locaux se révélèrent vite exigus et incommodes, et fut alors décidée la construction de l’actuelle mairie, vers 1840. Ce bâtiment, qui a subi depuis lors d’importantes extensions, n’en abritait pas moins la mairie, les locaux de l’école et le logement de l’instituteur qu’on peut imaginer très modeste. Ces aménégements perdurèrent néanmoins pour l’essentiel jusqu’en 1957 date à laquelle le maire Raymond Maure et son conseil municipal, décidèrent la construction d’une nouvelle école.

Inauguration de l’école.

Ecolede Thil-Inauguration en 1957
L’école de Thil

Le dimanche 22 septembre 1957, l’école fut inaugurée en grande pompe par M. Louis Périllier, préfet de la Haute-Garonne, le président du conseil, Maurice Bourges Maunoury, s’étant fait excuser? Cette cérémonie eut lieu en présence de M. H. Ducos, ancien ministre, M. Brunet, conseiller général et Raymond Maure, maire de Thil. Conçue par les architectes Delfaud et Bernadot, construit par l’entrepreneur Caujolle, la nouvelle construction se présentait sous la forme de deux bâtiments distincts, l’un abritant deux logements pour les maitres et l’autre, l’école proprement dite destinée à accueillir une centaine d’enfants, et la cantine, tenue par une Thiloise, Mme sahuquette. L’ensemble coûta dix-neuf millions (d’anciens francs) dont trois furent à la charge de la commune.

A 10h15, le préfet Périllier arriva, précédé d’une escorte de gendarmes motocyclistes; après quoi les personnalités formées en cortège, déposèrent la traditionnelle gerbe au monument aux morts, puis se rendirent à la nouvelle école, oû une jeune fille présenta au préfet les ciseaux pour couper le ruban symbolique pendant que la musique de la lyre de Saint Cyprien, dirigée par M. Bacquié jouait un air de circonstance. Un détachement militaire de parachutistes de la 14ème DBI de Toulouse rendait les honneurs. Avant la visite des locaux, une fillette offrit au préfet un bouquet de fleurs, puis vint le moment des discours…M. Maure encouragea les enfants à travailler et à suivre les traces de leurs ainés. Puis MM. Ducos et Périllier dirent également quelques mots à la gloire de l’école publique et de la république.

Cette cérémonie fut suivie d’un banquet offert à la mairie, cuisiné par Mme Alba, de Grenade, dans une salle ornée de guirlandes et de drapeaux. Une seule fausse note vint des propos jugés discourtois d’un ancien instituteur, mais cet incident fut vite oublié et le banquet se termina, comme il est  d’usage, par des discours sur le prix du blé et l’avenir de l’agriculture.

En fin de journée, un grand bal fit danser la jeunesse jusqu’ au milieu de la nuit, et ce fut la fin d’un jour mémorable dans l’histoire de la commune.

Michel comby

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s