L’arrivée de l’électricité

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 De la bougie à l’électricité

Nos ancêtres vivaient avec le soleil, le jour étant divisé en heures de durée variable suivant les saisons ; on parlait alors de prime, tierce, none, comme d’un simple repère pour diviser le jour. Les moyens d’éclairage furent longtemps un luxe réservé aux riches. L’invention de la bougie, qui coûtait cher, mais fournissait une lumière plus vive, fut un important progrès technique. Puis vint le XIXème siècle qui découvrit l’usage du gaz d’éclairage dans les villes, et les lampes à pétrole marquant le début de l’utilisation de ce combustible fossile qui nous valut tant de confort et tant de soucis.
Vielle automotrice électrique1Mais la véritable révolution dans ce domaine fut la découverte de l’utilisation de l’électricité. Dans notre région, la première usine de production de l’électricité fut implantée à Grenade dans un ancien moulin à grain bâti au moyen-âge par les moines cisterciens, reconverti à cet effet. Première ville de France à être éclairée à l’électricité, la commune de Grenade inaugura le 11 février 1888 un réseau de 86  » becs « de 16 bougies chacun, suivant la terminologie utilisée à cette époque. Grenade était en avance sur le reste de la France et les villages alentour durent attendre de longues années pour bénéficier du même progrès.

Le projet de syndicat communal

La première guerre mondiale interrompit tous les projets et ce n’est qu’à son achèvement que la question fut posée dans notre commune. La construction d’une usine électrique nécessitait une organisation collective et c’est pourquoi plusieurs municipalités eurent l’idée de fonder un syndicat intercommunal à la tête duquel se trouvait la commune de Cadours, alors éclairée à l’acétylène. L’assemblée préparatoire comprenait 25 communes dont 19 adhérèrent à la formation d’un syndicat provisoire ayant son siège à Cadours. La société Pyrénéenne d’énergie électrique fit alors des offres qui conduisirent à abandonner le projet primitif.

 L’aboutissemnt du projet

photo ancienne de ThilAprès deux ans de négociations, de nombreuses communes se retirèrent du projet jugé trop onéreux. Seules persévérèrent les communes du Burgaud, Caubiac, Cadours, Cox, Thil, et Saint Cézert, qui constituèrent le syndicat définitif. L’éclairage électrique fut installé en 1925 dans la partie agglomérée de chacune de ces communes et mis à disposition des particuliers qui en faisait la demande. Ce n’est que quelques années plus tard, un peu avant la deuxième guerre mondiale, que l’extension du réseau permit d’atteindre les fermes et habitations éloignées, apportant un confort et des possibilités dont nous saurions plus nous passer aujourd’hui. Notons enfin qu’au début des années 50, la tension du réseau qui était en 110 V et ne permettait pas d’utiliser des moteurs puissants, passa en 220 V, ce qui est toujours en vigueur aujourd’hui.

Michel COMBY

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