Le trésor de Thil retrouvé

Publié le Mis à jour le

leTresor de caubiac-Thil-British MuseumLa vaisselle d’argent à la gloire de Bacchus

En mai 1785, un paysan au service de Guillaume Cornac de Caubiac, trouva sous une grosse pierre, en labourant à un pied de profondeur, sept objets en argent massif, finement ciselés, des plats, une assiette et une coupe, ornés de figures en relief représentant Bacchus, le dieu de la vigne, accompagné de son précepteur Silène, ainsi que Vénus, Priape et un satyre, entourés d’une décoration de thyres, coupes, amphores, ceps tordus et de représentations d’animaux.
Cette vaisselle d’argent datée du IIème ou IIIème siècle après JC, témoigne de la présence proche d’une ancienne  » villa  » gallo-romaine, qui pourrait être celle de Calvinus (le chauve), à l’origine de Caubiac. Une villa était un ensemble de bâtiments résidentiels et agricoles, souvent vastes et luxueux. Des fouilles, faites sur le site après la découverte du trésor, permirent de trouver les restes d’une petite construction en briques qui fut supposée être un temple de Bacchus ; mais la représentation de Bacchus était alors courante sur la vaisselle d’argent à usage domestique et n’implique pas l’existence d’un temple. Cette question reste donc controversée.

Le trésor de Caubiac au British Museum

Ces objets furent acquis par l’abbé de Tersant, et M. de Montaigut, illustre antiquaire et collectionneur toulousain, en fit la description dans les mémoires de l’Académie de Toulouse en 1789. Ils furent abusivement baptisés  » trésor de Caubiac « , bien que la trouvaille ait été faite à Thil au lieu-dit  » le Mouillas « , sur l’emplacement de l’ancien château de la famille Gramont de Montastruc, sur un mamelon toujours appelé  » le vieux château  » par la tradition populaire. Ce détail topographique est attesté par une mention manuscrite portée sur l’exemplaire des  » mémoires de l’Académie « , propriété d’un bibliophile de Saverdun, M. Nouzies.
Une inscription grecque sur une assiette indique que celle-ci faisait partie d’un ensemble d’au moins huit pièces, dont sept restent encore à découvrir. Elle nous donne le nom de l’auteur de ces œuvres, le Grec Eugrafi(os), nom écrit en caractères romains sur le socle de la coupe. L’abbé de Tersant revendit le trésor en 1790 à un collectionneur britannique, Richard Payne Knight qui en fit don en 1824 au British Museum, où il se trouve toujours.

La vérité rétablie

  Ce musée a rétabli la vérité historique en l’exposant sous l’annonce  » The hoard from Thil  » (le trésor de Thil), suivi de la mention  » Caubiac  » entre parenthèses.
Peut-être les pièces manquantes dorment-elles toujours sous les côteaux du Mouillas et attendent-elles un nouveau découvreur ?

   Michel Comby (article et photos)

Détail du trésor de Caubiac

Décors du plat en argent du trésor de Caubiac

plat en argent, motifs

Plat en argent,détails

Plat en argent du trésor de Caubiac.

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