Les du Barry de Lesquerron
Des anciens notables de Thil, les du Barry de Lesquerron
Le nom de du Barry a été illustré par la courtisane qui fut la dernière passion de Louis XV vieillissant. On sait qu’elle fut avant le roi, la maîtresse de Jean du Barry, dit le Roué, Seigneur de Cerés (entre Lévignac et Montaigut) et originaire de Lévignac. Cadet de famille peu encombré de scrupules, il partit chercher fortune à Paris dans le courant du XVIIIème siècle, et réussit à introduire sa protégée, Jeanne Becus dans l’intimité du Roi de France. Pour lui donner une apparence de noblesse et d’honorabilité, il lui fit épouser son frère Guillaume, résident au château de Lévignac, lui-même étant déjà marié. Cette histoire est bien connue et nous ne nous attarderons pas ; ce qui l’est moins est l’origine de cette famille et le fait qu’une de ses branches, les du Barry de Lesquerron a longtemps résidé à Thil.
La lignée des du Barry à Thil
Venant du comté de Cork en Irlande, Pierre du Barry, dont l’ancien nom était Barrymore (1) s‘établit à Saint Paul sur Save vers 1550. De son mariage avec Catherine Castin, il eut notamment Jean du Barry, lui-même marié à Catherine d’Estalens ; le couple eut trois enfants, dont l’un, Antoine, fut à l’origine de la branche de Lévignac, et un autre Jean, qui ajouta de Lesquerron à son nom, probablement à la suite d’un mariage. Son descendant Louis Dulcide, s’établit à Thil vers 1820, à proximité des anciens fossés du château que l’on fit combler à l’est et à l’ouest, dans une maison qu’il fit exhausser et agrandir. Sa fille Adélaïde Henriette, né en 1829, épousa Emile de Gauléjac et perpétua à Thil la lignée des du Barry dans le courant du XIXème siècle, lignée qui s’était éteinte à Lévignac (2)
Il faut noter que cette maison est restée dans la même famille et constitue, dans notre village, un des témoins les plus curieux du passé (aujourd’hui Maison Colcomb).

(1) Le musée du Louvre possède un beau portrait par Van Dyck du Roi Charles 1er d’Angleterre, accompagné d’un page du nom de Barrymore. Ce tableau fut acheté à Londres par Mme du Barry désireuse d’établir une noble ascendance, fût-ce par alliance ; il fut revendu à Louis XVI par l’ancienne favorite, puis échut au musée du Louvre après la Révolution. Il est à remarquer que ses propriétaires successifs furent tous trois décapités (Charles Ier, Mme du Barry, Louis XVI).
(2) Seul le troisième frère des du Barry de Lévignac connu sous le nom d’Elie d’Hargicourt, eut une descendance, dont les représentants, les marquis de Panat, firent édifier au XIXème siècle le château de Panat, toujours existant au centre de l’Isle Jourdain et furent maire de la ville à plusieurs reprises.
Michel COMBY
28 octobre 2017 à 16 04 52 105210
Très intéressant et qui mériterait d’être conté là où tu sais !
Félicitations pour l’ensemble du contenu.
Amicalement.
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