Le Couvent de Cadours
Diffusion de l’article « un peu d’histoire » bulletin municipal N° 46
Cadours (le 27 septembre 1872-1904) : Très rapprochée par sa situation géographique des maisons de Laréole et du Castéra, la fondation de Cadours a achevé l’implantation des Sœurs Bleues dans le Nord-Ouest du département de la Haute-Garonne. Monsieur le curé Doyen avait appelé les Religieuses de la Congrégation de Nevers pour s’établir à Cadours, profitant de la propriété familiale de l’une de ces dames. Elles y vinrent avec l’assurance qu’elles auraient des élèves pensionnaires et externes et que leur maison s’agrandirait et prospérerait. Néanmoins, elles durent faire face aux institutrices qu’elles venaient remplacer et qui ne comptaient pas assujettir leurs élèves à la discipline, ainsi qu’aux « déboires » des servantes ne sachant pas toujours gérer la dépense sur le revenu. Déçues, elles firent une pétition à leur Supérieure Générale pour obtenir d’être rappelées d’une localité où elles n’avaient pu obtenir de bons résultats….

Sœur Ephrem de Bérod, propriétaire de l’immeuble, se hasarda alors à proposer à la Supérieur de la congrégation de l’Immaculée Conception d’accepter la succession de son œuvre et d’acquérir sa maison, avançant divers arguments géographiques et pratiques : provisions, médecin, remèdes, confession, lieu de refuge en cas d’accident. Le conseil décida alors d’accepter la proposition en prenant des dispositions matérielles, à savoir, faire reconnaître l’école comme communale, et que moyennant une petite construction pour les classes réglementaires, on y ferait aussi un dortoir qui permettrait de recevoir quelques élèves pensionnaires. La maison a prospéré quelques années, et au-delà de ce que laissait présager l’expérience des Dames de Nevers. Les élèves internes se sont ensuite raréfiés, la faute aux lourds impôts que supportent les propriétaires et aux bas prix des céréales qui sont l’unique fortune du pays de Cadours, où il n’y a alors aucune industrie, ainsi qu’aux nombres de petites écoles fondées dans chaque village ou presque. Comme ailleurs, l’école a été victime des lois du début du siècle. Pour 1902, deux décisions sont à relever : « l’établissement est à laïciser d’urgence , la commune possède un local » (12 juillet 1902). Et le rejet d’autorisation, signé Combes et daté du 18 décembre 1903. Prévoyant cette issue, la communauté de Cadours avait fait, le 5 septembre 1902 une demande d’ouverture d’école libre auprès de la Municipalité et celle-ci avait accueilli favorablement la requête…En 1904 il faut fermer non seulement l’école mais aussi un ouvroir (lieu réservé aux ouvrages de couture, de broderie, etc dans une communauté) ouvert pour maintenir les œuvres paroissiales et la présence des religieuses dans la ville. Le couvent fût acheté après 1905 par la famille Deschamps et revendu vers 1930.
(1914) : Les établissements dont dispose le Service de Santé Militaire en temps de paix, ne permettraient de recevoir qu’une faible partie des malades et des blessés de l’armée mobilisée. Il est donc nécessaire de prévoir, pour le cas de guerre, la création de nombreux hôpitaux. Ces hôpitaux portent le nom d’hôpitaux temporaires. L’hôpital de Cadours, hôpital bénévole, géré par des particuliers et les collectivités locales est répertorié parmi les hôpitaux de la 17ème région militaire sous le numéro HB n°10 bis Cadours. Il était établi dans une maison privée (le couvent de Cadours), et il comptait 20 lits. Fonctionnant à partir du 8 octobre 1914, sa date de fermeture n’est pas connue.
Article paru dans le bulletin municipal N° 46 de janvier 2019 en page 12